Biographie

 

Que dire de soi sur un site comme celui-là ?

 

Peut être vous donner quelques bribes de mon identité : derrière mon nom d’écriture sur Tweeter et ce site, mon prénom réel est Maëlle, prénom breton qui signifie princesse et s’écrit habituellement Maëlla. Princesse ! J'ai mis du temps à m'y habituer, comme des habits trop grands ou un chemin trop raide. Je préfère avancer en zig zag. 

Mon nom de famille est Ranoux. C’est un nom auvergnat avec un x à la fin. Je n’aime que modérément  l’attaque de ce mot par le son Ra que je trouve trop guttural, qui accroche, mais j’aime beaucoup qu’il finisse par un x qu’on ne prononce pas. C’est une curieuse lettre le x, une croix penchée, une multiplication dans le mot. Il me fait penser à une ancre et avoir une ancre en Auvergne est plaisant. Un bateau arrimé dans les volcans, l’image me plait. C’est décalé.

 

Une biographie sert à connaître quelqu'un, non ? Alors au-delà de ces bribes, un court poème qui me résume :

"Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur ?

De tendres pétales, un épais verglas, des sommets enneigés aux nuances crémeuses, des algues glissantes, une bise noire sans relâche, un éclair de lune, des lames de lave séchée,

Et encore tant de chaos et de tendresse ensemble".

 

 

 

 Un autre retrace un cheminement, décalé peut-être :

 

"Très jeune déjà j'étais âgée.

Rien ne laissait présager mon rajeunissement.

Le temps avance et je mieux.

Je peux.

J'horizon.

Je savoure,

la ligne qui s'étire

Et trace le temps écroulé

les coups éloignés.

 

Très jeune déjà j'étais hantée.

Maintenant, habitée".

 

 

 

 

J’ai toujours écrit, des premières émotions d'écriture sous les consignes d'une institutrice astucieuse en passant par les aléas de l'adolescence.

Je ne vis pas de l'écriture, ou plutôt si. Et vous m'avez comprise. Cela dépend bien sûr du sens que l'on donne au mot vivre.

Aujourd’hui, l’écriture a gardé pour moi son caractère d’évidence des premières fois, j’écris au long cours, dans et pour ma vie, pour partager aussi, en quelque sorte pour approfondir la vie et pour le dire autrement, plus ouvertement :

"J'écris parceque j'ai peur :

De ma médiocrité

De la déchéance

Du vide des insomnies

Du vide absolu du noir espace

D'un blanc de pensée qui ne serait rien non plus, rien de plus qu'un autre vide

De la tristesse silencieuse, qui serait là et absorberait tout

De perdre mes mots.

 

J'écris pour me tenir derrière un rempart, une longue digue qui retient l'océan.

Je marche sur cette ligne pour voir mieux.

J'y reviens toujours pour laisser dissoudre en moi tous les murs, goûter encore l'être disponible et savourer le délice de l'ouverture, d'être traversée, par plus large et grand que soi, par un mystère fluide".

 

 

 

 

 

 

Maintenant, vous savez l'essentiel sur moi.